Les mises en situation : travailler les compétences numériques des enfants

De la théorie à la pratique

L’intérêt de ResoLab est de proposer une modalité différente pour prévenir les mésusages des écrans qui soit complémentaire aux différents dispositifs existants (séances de sensibilisation, Promeneurs du Net…) en permettant aux enfants d’expérimenter.

Ainsi, avec sa plateforme de type « réseau social », ils disposent d’un espace d’échanges encadré et modéré par des professionnels de la jeunesse. Cet espace permet de tester les codes de la sociabilité en ligne par l’expérimentation mais également de développer des compétences numériques. Il nous permet également de jouer sur l’apprentissage théorique et sur l’apprentissage pratique

En effet, si les enfants intègrent bien les concepts de la bonne sociabilité numérique lors des sessions de sensibilisation, ils ont ensuite du mal à les recontextualiser dans la pratique devant un écran dans une situation réelle.

C’est pourquoi les partenaires du projet ont créé des « mises en situation » directement en ligne. Celles-ci sont au nombre de 5 et sont en rapport avec le programme scolaire autour des compétences du DigComp, le référentiel européen des compétences numériques.

Les mises en situations

Par exemple, nous avons créé une mise en situation relative à la compétence 4.3 du DigComp (Protéger la santé et le bien-être) dans laquelle l’objectif est d’être capable d’identifier une situation de cyber violence/cyberharcèlement et de savoir réagir.

Elle faisait suite à une intervention en classe dans le cadre du programme français de lutte contre le harcèlement scolaire mis en place par le ministère de l’Education Nationale (programme pHARe).

Pour cela une fausse situation de violence a été créée et mise en ligne sur l’espace de la classe. Nous avons donc créé un faux profil avec un faux nom qui était la victime et d’autres faux profils étaient des témoins ou des auteurs de violences.

Cette publication ainsi que les commentaires sont laissées plusieurs jours et plus tard, une seconde publication avec sa salve de commentaires est mise en ligne :

L’idée était de voir comment les jeunes de la classe allaient se saisir de cette publication. Est-ce qu’elle allait être signalée ? Est-ce que les jeunes allaient intervenir (like ou commentaires).

Le constat

Suite au temps de sensibilisation, tous les élèves sont capables de définir le harcèlement (et le cyberharcèlement). Cependant, lorsque la fausse publication simulant un cyberharcèlement a été publiée, aucun n’a été en capacité d’identifier cette situation et de signaler ce contenu. Certains jeunes ont même réagi en se moquant à leur tour de la publication.

Il était donc essentiel de proposer des situations similaires à celles que peuvent rencontrer les enfants dans les réseaux sociaux “grand public” pour les faire monter en compétence.

L’activité s’est achevée par une session de débriefing en présence des enseignants pour les impliquer dans les pratiques numériques des enfants.